Né à Méru en 1979, c’est à la MJC de sa ville natale que Florian Cousin débute la musique. Il intègre ensuite successivement les conservatoires de Beauvais, Rouen et Paris 13ème avant de réussir en 1998 l’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Il y suit alors l’enseignement de
En
2000 il remporte le prix de l’Union des Conservatoires de Picardie en
interprétant accompagné par l’Orchestre de Picardie une transcription
remarquée du Concerto pour violon de Félix Mendelssohn. Cette
même année, il reçoit l’enseignement d’Emmanuel Pahud suite à
l’invitation de l’Académie Internationale de Musique de Villecroze. Il obtient en 2002 le Diplôme national d’Études Supérieures de Musique. Soutenu
par le Mécénat Musical Société Générale et par la région Rhône-Alpes,
il se perfectionne alors auprès de Jacques Zoon au Conservatoire de
Genève où on lui décerne un Diplôme de Soliste.. C’est
en 2001 qu’il s’intéresse à la pratique des instruments anciens et
bénéficie alors de l’enseignement de Jan de Winne à Lyon, puis de Serge
Saitta à Genève, où il participe également aux master class de Barthold
Kuijken. Musicien
d’orchestre passionné, ayant fait ses armes au sein de l’Orchestre
Philharmonique de l’Oise, ensemble qu’il affectionne particulièrement,
il a joué sous la direction de Claudio Abbado au Lucerne Festival
Orchestra, de Daniel Harding au Mahler Chamber Orchestra, mais aussi de
Phillippe Herreweghe (Nederland Jugd Orkest), David Robertson et Serjy
Semkov (Orchestre National de Lyon), Milan Horvart (Orchestre de Chambre
de Lausanne). Il
est régulièrement invité en tant que flûte solo à l’Orchestre National
des Pays de la Loire, à l’Orchestre de l’Opéra de Rouen et à l’Orchestre
National de Bordeaux-Aquitaine ainsi qu’à La Chambre Philharmonique
dirigée par Emmanuel Krivine. De
2006 à 2015 il a été flûte solo aux Musiciens du Louvre et s’est
produit sous la direction de Marc Minkowski dans les plus grandes salles
internationales. Il a participé à tous les enregistrements de
l’ensemble sous le label Naïve notamment dans les Suites de l’Arlésienne
de Bizet où dans la Messe en si mineur de Bach, et plus récemment dans
la Passion selon Saint-Jean de Bach.
Dans
des œuvres de Mozart, Saint-Saëns, Bach ou Godard, il s’est produit de
nombreuses fois en soliste à la MC2 de Grenoble, à la Philharmonie de
Cologne, à l’Alte Oper de Frankfurt, à la Salle Gaveau à Paris, à
l’Opéra Royal de Versailles, à la Salle du Conservatoire de Budapest au
Teatro Real de Madrid ainsi qu’au Mozarteum de Salzburg, au Festival de
Lucerne et au Concertgebouw d’Amsterdam. La critique relève son jeu "virtuose", "subtil", "élégant", "raffiné", "varié" et "imaginatif". Titulaire
du Certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur de flûte
traversière, la carrière de Florian Cousin est désormais plus orientée
vers la transmission : il a enseigné aux Conservatoire de Cergy-Pontoise
durant l’année 2016-2017 et est actuellement professeur au
Conservatoire de Sèvres ainsi qu’à l’Académie Internationale de Musique
de Flaine. Il continue toutefois à participer à de différentes
productions orchestrales ou d’opéra telles que le Barbier de Séville au
Théâtre des Champs Elysées avec Le Cercle de l’Harmonie de Jérémie
Rohrer, ou Plaisir d’Amour, avec le Concert de la Loge et Sandrine Piau
(enregistrement à paraître).
Florian Cousin, interview de 2012 par la journaliste Patricia Haute-Pottier
Florian
Cousin, devenu aujourd'hui la première flûte solo des Musiciens du
Louvre à Grenoble, n'a jamais oublié ce que l'Orchestre lui a apporté et
est encore prêt à lui apporter aujourd'hui.
Agé
de 33 ans, Florian a débuté la flûte à 9 ans à Méru, dans le sud-ouest
de l'Oise. Il passe par le conservatoire de Beauvais, intègre la classe
de Paul Ferraris et rejoint l'Harmonie de Beauvais. "Michel Gamblin m'y a
accueilli et m'a fait jouer mon premier concert en orchestre. J'avais
12 ans et j'avais très peur !"se souvient Florian Cousin. Quelques
années plus tard, Michel Gamblin lui propose de rejoindre l'Orchestre de
l'Oise dont lui-même est un musicien actif. Florian est alors âgé d'une
quinzaine d'années, il poursuit par ailleurs ses études de musique. Il
réussit le concours d'entrée au Conservatoire de Lyon. "Quand j'ai dû
quitter l'Orchestre de l'Oise, j'en ai pleuré ! Je quittais une famille,
mes copains avec qui je faisais la fête lors des week-ends de stage de
l'Orchestre. Je quittais Thierry (Pélicant) qui m'avait vite fait
confiance une manière de faire de la musique, de me sentir encouragé.
J'étais vraiment porté. Il y avait de la gentillesse, de la patience, de
l'exigence. J'ai d'ailleurs été très malheureux quand je suis arrivé
dans le milieu professionnel. Ce n'est pas du tout la même ambiance."
Quatre
ans à Lyon, trois ans à Genève et Florian Cousin passe du côté
professionnel. Il intègre les Musiciens du Louvre et donne de nombreux
concerts en soliste. Il a alors perdu de vue l'Orchestre de l'Oise. Mais
en novembre 2011, il y revient pour parrainer le concert des lauréats
de l'UDEEAO (Union départementale des écoles et enseignements
artistiques de l'Oise) et joue, bénévolement un concerto entier. "C'est
le moins que je pouvais faire !", confie Florian Cousin. Ce sont les
grandes retrouvailles et il s'en souvient très bien : "Je ne me suis
jamais senti aussi à l'aise, libre de faire ce que je voulais."
Après
avoir joué avec de nombreux orchestres, il évalue aujourd'hui l'apport
de l'Orchestre de l'Oise dans son travail. "J'y ai appris qu'avant de
jouer avec les autres, il fallait se connaître soi-même. J'ai appris la
vie en société dans une grande proximité physique et humaine. J'ai
appris à m'adapter, à écouter, à travailler la justesse et à servir la
musique. "Jouer juste, c'est jouer ensemble", c'est totalement vrai. Au
conservatoire de Lyon, on n'apprenait pas cela. Et souvent, j'ai
rencontré des orchestres qui sont une somme de musiciens qui jouent très
bien individuellement mais pas ensemble."
Mais
le flûtiste solo qu'il est "s'ennuie", il a envie d'un instrument "plus
gros, très gros". Quoi de mieux qu'un orchestre entier ? Et l'Orchestre
de l'Oise répondra présent. Le 30 septembre 2012, Thierry Pélicant,
attentif et confiant, propose à Florian Cousin de diriger la première
partie d'une répétition
Philippe publique à Lamorlaye. "C'est un superbe cadeau ! Ils m'attendaient tous avec bienveillance. Je sentais que je pouvais aller là où je voulais. Ils me suivaient." Les musiciens l'ont tellement bien suivi et Florian a si bien réussi à montrer ses capacités que Thierry Pelicant lui a proposé de diriger cette première partie lors du coBernold.
concert dans l'abbatiale de Saint-Leu d'Esserent le 6 octobre. Demain, le flûtiste solo deviendra peut-être un chef d'orchestre respecté, à l'instar de Christophe Mangou, et il n'est pas prêt d'oublier le soutien sans faille de l'Orchestre de l'Oise dont il rejoint la philosophie : "Aujourd'hui, j'ai vraiment l'impression de jouer pour une élite alors que j'ai envie de partager, d'ouvrir, de diffuser la musique le plus largement possible, dans des endroits où elle ne va jamais, comme le fait l'Orchestre de l'Oise."